lundi 21 avril 2014

Hors d'eau (ou presque)


Préparation 

Notre ingénieux ingénieur a à nouveau fait chauffer ses neurones (ce fut bref mais intense) pour trouver LA solution à la question suivante : comment allait-on monter plus de 240m² de volige sur le toit (qui ne ressemble pas encore tout à fait à un toit j'en conviens) et ceci sans se fatiguer ? Réponse : Et si on faisait un monte-charge ...
Notre monte-charge est constitué d'un rail de guidage, d'une partie mobile qui porte la charge sur roulettes et d'un palan ... électrique. Cela va sans dire, le rail et la partie mobile sont en bois.
On a utilisé des planches de coffrage pour le fond du rail, des liteaux pour les solidariser, des poteaux d'ossature (4*10) pour former les bords du rail et rigidifier l'ensemble et des crochets boulonnés pour suspendre le palan.


Pour la réalisation du mobile à roulettes, on a utilisé 4 roulettes (supportant 30kg chacune), des planches de coffrage, des chutes de poteaux d'ossature, des liteaux, une chute d'OSB, 2 équerres et un crochet boulonné pour accrocher le câble du palan.



En guise de test, Max s'est bien porté volontaire mais le principe adopté pour le mobile implique une répartition de la charge le long du rail au risque de basculer en avant ... Ça implique aussi de toujours charger le mobile lorsque le câble du palan est en tension. 2 parpaings ont donc été portés volontaires (ok, on est loin des 125kg autorisés par le palan) mais c'était un premier test. 
Conclusion : globalement, ça fonctionne mais c'est assez lourd à manipuler (le rail fait 5 mètres de haut !). On a depuis été amenés à changer la barre de suspension du palan, de diamètre trop gros et qui ne permettait pas au palan de tirer la charge dans l'axe ce qui déclenchait quasi systématiquement une sécurité et stoppait le mécanisme. On utilise désormais une barre pleine de diamètre 12mm.



Encore une fois, merci à Sixtine et Maxime d'être passés nous donner un coup de main pour nos bricolages bien utiles !

Action

La première étape pour la mise hors d'eau est la pose de voliges (planches de sapin) sur les chevrons. Pour nous, le voligeage a plusieurs intérêts :
petit 1) il participe au contreventement de l'ensemble de l'ossature 
petit 2) il va nous permettre de ne pas poser les tuiles tout de suite : on va se contenter de poser le pare-pluie, les contre-lattes et une bâche de protection provisoire le temps de remplir les murs avec la paille et le mortier GREB.
petit 3) il devrait faciliter la pose des tuiles dans la mesure où on peut marcher sur le toit sans se poser de question.
petit 4) il va augmenter la durée de vie du pare-pluie qui sera exposé au vent sur notre butte



Pour cette étape et pour assurer une parité des plus à la mode, Romain est responsable des opérations bord et je suis responsable des opérations sol. Les femmes ne montent pas sur les toits c'est bien connu...
Bref. La volige, ça se cloue et il faut beaucoup de clous, 1 clou de 50mm tous les 5-7 centimètres sur chaque chevron. Les chevrons sont fixés avec un entraxe proche de 50cm et la volige est constituée de diverses longueurs multiples de 50cm (2,5m, 3m et 3,5m pour nous) et de largeurs hétérogènes.

Avant de monter sur le toit, petite parenthèse pour maman et belle-maman, on a investi dans un kit de travail en hauteur (1 sangle, 1 corde, 2 mousquetons et 1 antichute mobile et un harnais). Bon, c'est par moment très embêtant d'avoir une corde dans les jambes mais c'est quand même globalement rassurant (peut-être plus pour le responsable des opérations sol pour tout dire :-)).


Le mode opératoire est simple mais répétitif et quand même assez usant :-) Il s'agit de commencer par poser les premières planches de volige en bas de la pente. Une fois la plate-forme de la base suffisamment large il est enfin possible de monter sur le toit et continuer à fixer des voliges jusqu'au faîtage. On a optimisé le travail en ne clouant d'abord les voliges que sur 2 chevrons jusqu'au faîtage et en faisant une passe de clouage intensif à la fin avant de poser la rangée suivante. La rangée de volige est ensuite terminée proprement par une découpe à la scie circulaire (réglée à la bonne profondeur) au milieu du dernier chevron (on voit un bout de la rangée de volige après découpe sur la photo juste au dessus). Il faut d'ailleurs penser à cette future découpe lorsqu'on cloue la volige sur le chevron de découpe et ne pas clouer en plein milieu du chevron ou clouer après la découpe. On repart ensuite sur la rangée suivante posée sur ce demi-chevron et les chevrons suivants depuis le bas de la toiture.



La pluie est venue nous rendre visite, juste pour nous embêter une dernière fois ...
 
Pour donner une idée du temps de réalisation, il faut compter environ 1 heure par rangée de volige d'environ 5 mètres à 2 personnes, une en haut qui pose, cloue, scie et une en bas qui charge le monte-charge au fur et à mesure et assure le rechargement des batteries, l'approvisionnement en clous et le déplacement des échelles. On a couvert les 240m² en à peu près 3 jours.



 

 

Une fois posée, la volige travaille en fonction de l'humidité et laisse apparaître des jours entre les lames. Du jour au lendemain, on a vu le bois se rétracter sous le soleil et des planches posées la veille bord à bord ne plus se toucher.

Les points particuliers

Une fois toutes les bottes mises dans nos pignons, il faut pouvoir les coffrer au mortier GREB par le dessus, entre chevrons. Il nous faut donc prévoir d'ôter la volige au dessus des pignons pour couler le mortier. On a noté au crayon gras l'emplacement des 2 chevrons de chaque pignon pour pouvoir découper la volige à la circulaire le moment venu, ôter le morceau de volige, couler le mortier, remettre le morceau de volige et le clouer, enfin.

 


Second point particulier : le chevêtre (trou dans la toiture qui laissera passer le conduit de cheminée). On a pré-découpé la zone correspondante dans la volige pour pouvoir l'enlever sans se poser de question le jour où on mettra en place les boisseaux de la cheminée. 





Le responsable des opérations bord est satisfait du travail accompli ! Il est bon pour quelques courbatures :-)



Prochaine étape : la pose du pare-pluie, des contre-lattes et de la bâche de protection.

vendredi 11 avril 2014

La charpente

Cette semaine, nous n'avons absolument rien fait, nous avons laissé notre charpentier Raymond Latger et ses ouvriers Anthony et Ghislain travailler. Faut pas qu'on le fasse trop souvent on y prendrait presque goût :-)

Nous avons eu la surprise des avancées de montage chaque soir.
Comme vous l'avez peut-être vu dans le dernier article, les fermes et les pannes étaient déjà livrées. Ils ont tout préparé en atelier pour pouvoir faire principalement du montage sur place.
Le premier jour, ils ont posé les fermes intérieures, les poteaux et la ferme du porche et commencé à monter les pannes.




 Le deuxieme jour, ils ont fini de poser les pannes et commencé à fixer les chevrons.





Le troisième jour ils ont posé les chevrons. La maison prend forme d'un coup.







Le quatrième jour était consacré aux finitions : la pose des contrefiches du porche, l'ajout des échantignoles sur les pignons et la réalisation du chevêtre pour la cheminée.





Inutile de vous dire que nous avons passé nos soirées sur la terrasse à admirer... et à prendre des photos ...
Donc comme vous pouvez le voir il suffit de dessiner une ossature sur l'ordinateur pour faire une maison ;-) En passant, le plan de l'ossature et de la charpente dessiné avec le logiciel Google Sketchup est disponible ici.




Il nous reste à solidariser nos pignons avec les chevrons et à ajouter quelques entretoises pour renforcer les murs.

La prochaine étape est la pose de la volige et la mise hors d'eau. Bientôt la paille ! :-) 

lundi 7 avril 2014

En attendant la charpente

La météo de la semaine dernière, entre le vent d'autan et la pluie, ne s'est pas prêtée à la pose de la charpente. Notre charpentier a tout de même livré les fermes et les pannes, toujours avec son superbe camion, dans l'unique but de nous laisser admirer le travail et de nous faire trépigner d'impatience :-)



Petit clin d’œil à Sophie et Philippe, la phyto est bien partie comme on peut le voir sur la photo.

Du coup, ce week-end, ce fut plus tranquille pour nous. Nous avons terminé les fenêtres qui étaient le dernier détail de l'ossature. Le principe et d'ajouter des entretoises qui serviront de base pour fixer les menuiseries et un retour avec un poteau intérieur pour créer le cadre de fenêtre.



 Le tout sous la supervision avisée du chat :-)

Et nous avons fini de pailler les plantations. Nous avons utilisé du "refus de criblage". Le rôle du paillage et de retenir l'humidité, empêcher les mauvaises herbes de pousser et nourrir le sol. Pour ceux qui sont venus nous aider lors des plantations, tout a bien pris et ça commence à joliment bourgeonner. Voici quelques photos.



Et ce coup-ci, pour de vrai, la prochaine étape devrait être la pose de la charpente. A suivre...